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Les places financières ont connu l’un des pires débuts d’année de l’histoire suite au retour des craintes concernant le ralentissement économique chinois, après des indicateurs d’activité nettement sous les attentes. Sur les deux premières semaines de l’année (arrêté au 14 janvier), c’est la Chine qui signe la plus forte baisse (-15%), avec deux séances écourtées à -7% et l’arrêt prématuré des cotations.

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En Europe, c’est le DAX qui a le plus baissé (-8.8%) dans le sillage de la Chine. le CAC40 a perdu 7% et enregistre le plus mauvais début d’année depuis 2000. En plus de la baisse des marchés actions chinoises, se rajoutent les craintes liées à la chute du pétrole qui continue dans sa tendance amorcée depuis plus d’un an. Le baril de Brent perd plus de 16% depuis le 1er janvier 2016.

Nous entamons l’année 2016 sur des fondamentaux qui ne semble pas favoriser une remontée des marchés.

En Europe, malgré le QE en place et l’alignement des planètes qui semblait favorable, l’économie ne repart toujours pas. Aux Etats Unis, les dernières statistiques macroéconomiques sont mauvaises mis à part celles sur l’emploi. Les résultats à venir des sociétés devraient confirmer la faiblesse de la croissance du pays (les anticipations de bénéfice des sociétés [pour le 4ème trimestre] ont été baissées de l’ordre de 5%). Au Japon, les chiffres macroéconomiques ne montrent pas de signes d’amélioration avec un Nikkei qui perd 10% malgré les injections massives de la Banque Central. Le Brésil et le Venezuela sont en forte récession.

Ainsi, la baisse sur les marchés devrait se poursuivre, sauf si les banquiers centraux interviennent, à l’image de la crise chinoise d’août 2015.

Aujourd’hui, il est clair que le déclencheur est la Chine. Demain, ce sera le mauvais chiffre de trop sur les USA, ou une rechute du prix du pétrole, ou des tensions géopolitiques supplémentaires, peu importe.

Le fait est que cet évènement déclenchera une baisse supplémentaire des marchés comme il l’a fait le 4 janvier jusqu’à ce qu’on arrive sur les niveaux que l’on a testé en août et septembre 2015, soit 4 200 sur le CAC, 9 300 sur le DAX, 17000 sur le Nikkei, 1 820 sur le S&P500.

Notre analyse est que ces niveaux devraient déclencher des interventions concertées de la part des banquiers centraux. Ces interventions seront massives, avec une augmentation du QE en Europe (ce que le marché attendait en décembre) mais aussi au Japon.

Aux USA, si les interventions des membres de la FED ne suffisent pas à rassurer le marché, l’orientation de la politique monétaire du pays devrait être inversée avec l’annonce d’un report de la baisse des taux et/ou une nouvelle baisse des taux directeurs voir un nouveau QE. Cela provoquera un rallye sur les actifs boursiers. L’afflux de liquidités devrait emporter les actions sur les plus haut, les taux tendront à nouveau vers zéro.

L’année économique 2016 qui devait consacrer la divergence des politiques monétaires avec d’un côté l’Europe et le Japon, et de l’autre les Etats-Unis (hausse des taux et pas de QE) parait bien compromise.


Signature PH 2015_10_02

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