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Vendredi dernier s’est tenue une nouvelle réunion de l’OPEP à Vienne qui s’est soldée par un échec. L’OPEP a renoncé à fixer un plafond de production, au moins jusqu’à mi-2016 entraînant un nouveau plus bas sur le contrat WTI qui retombe sur les niveaux de 2007.

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L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole ou OPEP (OPEC en anglais : Organization of Petroleum Exporting Countries), est comme son nom l’indique un regroupement de plusieurs pays produisant du pétrole et qui a pour objectif de stabiliser les prix du baril.

Cette organisation intergouvernementale a été créée en 1960 à l’initiative du Venezuela, lors de la conférence de Bagdad. Les membres actuels qui la composent sont :

  • le Venezuela (1960)
  • l’Arabie Saoudite (1960)
  • l’Irak (1960)
  • l’Iran (1960)
  • Koweït (1960)
  • le Qatar (1961)
  • l’Indonésie (1962)
  • la Libye (1962)
  • les Émirats arabes unis (1967)
  • l’Algérie (1969)
  • le Nigeria (1971)
  • l’Angola (2007).
  • L’Équateur (1973 à 1992 puis réintégration en 2007)

Avant la création de l’OPEP, les compagnies pétrolières occidentales avaient la maitrise des cours du pétrole et imposaient leurs prix aux pays producteurs. Une partie de ces derniers a alors décidé de se regrouper de manière à pouvoir influer sur le cours du pétrole. La prise de contrôle de la production de pétrole se fit alors aussi par une politique de nationalisation.

L’OPEP cherche à réguler la production et le prix par un effort coordonné de ses pays membres, notamment en instaurant un système de quotas de production. Les membres constituent donc un cartel de producteurs. Ils se mettent d’accord sur la quantité de pétrole exportée, ce qui influence le prix du marché.

Il y a 30 ans, l’OPEP représentait 70% de la production mondiale de pétrole. Or depuis l’arrivée du pétrole de schiste et l’intensification de la production de pays non-OPEP tel que la Russie ou les USA, l’OPEP ne représente désormais plus qu’un tiers de la production mondiale.

Dans un contexte d’offre pétrolière abondante, comme aujourd’hui, l’influence de l’OPEP se réduit et son ambition d’amélioration des recettes perçues par ses membres sur l’exploitation des concessions se confronte à la volonté des membres et non membres de maintenir leurs parts de marché.

Progressivement l’Arabie Saoudite, qui est le plus important producteur de l’organisation, a été amenée à occuper le rôle de « swing producer », supportant l’essentiel des ajustements, ce qu’elle refuse désormais.

Lors de la dernière réunion de l’OPEP, qui s’est tenue le weekend dernier, de nombreuses attentes avaient été formulées concernant une réduction de la production de l’Arabie Saoudite. Mais cette réunion s’est soldée par un échec, les saoudiens campant sur leurs positions en montrant du doigt les pays hors-OPEP qui refusent catégoriquement de modifier leur politique de production. Ainsi, le système de quotas de production a été levé, et une remise en question de l’OPEP commence à émerger au sein même de l’organisation.

Aujourd’hui plus personne ne se risque à expliquer l’incapacité des pays producteurs à se mettre d’accord pour rétablir les prix. Est-ce une volonté des saoudiens de mener les producteurs de pétrole de schiste américains à la faillite ? Est-ce une volonté des américains de casser l’OPEP ?

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Cet échec de la semaine dernière s’est soldé par une nouvelle baisse du cours du baril qui a atteint son niveau le plus bas depuis mars 2009 ! Dorénavant il est difficile d’entrevoir ce qui pourrait le faire remonter : faillite d’un pays producteur, faillite des entreprises productrices de pétrole de schiste américain, tensions politiques en Arabie Saoudite…

Ce qui est certain c’est que la sortie de la crise est politique et qu’il est illusoire de vouloir  faire des prévisions sauf à les actualiser chaque semaine.


Signature PH 2015_10_02


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