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Australie, Nouvelle-Zélande : Convergence de politiques monétaires

L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont modifié leurs politiques monétaires en abaissant leurs taux d’intérêt de 0.50% en 2015, les amenant à 2.00% et 3.00% respectivement, afin de soutenir leurs économies dans un contexte macroéconomique défavorable.

La RBNZ avait pourtant remonté ses taux d’intérêt en 2014 de 2.50% à 3.50%, créant ainsi une divergence vis-à-vis de l’Australie qui les a maintenus bas. Cela avait surpris le marché car les Banques Centrales de ces pays ont historiquement des stratégies de politique monétaire semblables (même timing de hausse et baisse des taux) du fait d’une économie relativement similaire, tournée vers l’industrie minière et donc l’exportation de matières premières.

On observe depuis plusieurs mois une baisse considérable du prix des matières premières dont ces deux pays regorgent et qui constituent une de leurs principales sources de revenus. De plus, le principal destinataire de ces exportations n’est autre que la Chine. Or depuis 2015, on remarque un ralentissement de la 2ème puissance mondiale. A cela s’ajoute les actions non conventionnelles dans le cadre des QE des Banques Centrales Américaine et Européenne qui ont instauré un climat de « guerre des changes ».

Ainsi, la Royal Bank of Australie (RBA) et la Royal Bank of New-Zealand (RBNZ) n’ont pas eu d’autres choix que de baisser leur taux d’intérêt afin de déprécier leur devise pour faire repartir les ventes à l’exportation des matériaux de base avec des prix plus attractifs.

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On peut observer sur le graphique 2, l’effet sur les devises de la baisse des taux d’intérêt. En effet, on remarque un retournement de la tendance haussière à fin avril.

Cependant, dans les minutes de la réunion du 07 juillet de la banque centrale australienne, parues le 21 juillet, la RBA a indiqué que la dépréciation du dollar australien s’était révélée modeste contre un panier de devises et que le taux de change avait apporté moins de soutien qu’attendu. Par conséquent, on peut raisonnablement anticiper une réduction des taux de la RBA avant la fin de l’année, puisque la banque centrale conserve manifestement son biais accommodant. Il est néanmoins probable que le gouverneur Glenn Stevens attendra de nouvelles données économiques avant d’agir.

Benjamin Chiche
Assistant de gestion

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