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Le secteur bancaire connait un début d’année difficile suite aux craintes sur les banques italiennes et à la rechute du cours du pétrole. En Europe, l’indice Stoxx Europe 600 Banks enregistre une baisse de près de 19% depuis le 1er janvier 2016. Le marché délaisse ces valeurs suite à la montée des craintes concernant une nouvelle crise bancaire semblable à celle de 2011.

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En France, les cours des grands établissements financiers ont abandonné près de 10 % en une semaine, et près de 25 % depuis le début de l’année. Mais c’est en Italie, où le secteur bancaire est le plus en souffrance. Depuis début janvier, il a perdu près de 40 %.

Certaines banques transalpines se trouvent actuellement dans une situation très délicate du fait de l’accumulation de milliards de créances douteuses réparties dans leurs bilans. Fin 2015, le secteur financier italien avait déjà commencé à faire douter les investisseurs quant à une nouvelle crise du secteur bancaire à l’image de celle de 2011. Les investisseurs craignent désormais une contagion d’une éventuelle défaillance d’un de ces établissements à d’autres banques européennes.

Mais le principale catalyseur de cette montée des craintes sur le secteur bancaire à l’échelle mondiale est la baisse des matières premières et en particulier du pétrole, qui a repris au cours du mois de janvier. Au 20 janvier, le baril de Brent avait abandonné 25% par rapport au cours de clôture de 2015. En 2015, le baril avait déjà perdu 35% de sa valeur. Les investisseurs s’inquiètent de l’exposition des établissements bancaires aux secteurs de l’énergie et des matières premières.

Les compagnies liées au secteur de l’énergie, qui souffraient déjà en 2015 sont aujourd’hui davantage en difficultés (BP a annoncé une perte de 6.5 milliards de dollars pour 2015). Plus précisément, ce sont celles qui exploitent le pétrole de schiste qui souffrent le plus et qui commencent à fermer les unes après les autres. Ces sociétés qui se sont entièrement, ou presque, financées auprès des banques à crédit avait comme base de calcul un cours du baril aux alentours de 100$. Aujourd’hui, la chute continue du pétrole depuis mi-2014 ne leur permet plus de faire face aux remboursements de leur crédit.

A cela s’ajoute un contexte économique qui se dégrade de plus en plus, entre une économie américaine qui montre des signes de ralentissements et une situation en Chine qui inquiète toujours.

La situation est donc peu propice à une baisse de l’aversion au risque de la part des investisseurs.


Signature PH 2015_10_02

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